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Date de création : 13.03.2012
Dernière mise à jour : 06.10.2012
530 articles


Ma chérie,

Publié le 25/05/2012 à 12:36 par nouramissaoui Tags : vie moi amour photo fond sourire fille fleurs ange douceur tendresse

Ma chérie, Oui, aujourd’hui, ce n’est pas ton amour qui t’écrit, mais ta maman. Je sais, je n’ai jamais osé croire Bruno quand il m’a parlé de ces bouteilles qu’il venait te jeter ici, mais il m’a convaincu, que t’écrire pouvait me faire du bien, me permettre de dire ce que je garde au fond du cœur. J’ai tant de choses à t’écrire, je ne sais comment m’y prendre, c’est si impersonnel pour moi, je n’en ai pas l’habitude. Je regarde ta photo, là, devant moi… C’est dur, ma puce, mais je me dis que tu es heureuse là où tu es, mais ton passage sur Terre fut trop bref, ce n’est pas toi qui devais partir avant moi, Marion avait besoin de sa maman… Tu dois avoir rejoint Gilbert, ton papa, qui me manque aussi énormément. Mes deux amours loin de moi, m’ayant abandonné seule ici, heureusement que Bruno et Marion sont là, sinon, je crois que je vous aurais rejoint, je n’aurais pas eu la force de rester ici… Ce mélange de bonheur de te savoir accoucher, et la douleur de l’appel que j’ai reçu m’annonçant ton décès dans ces conditions effroyables, appel d’un médecin qui m’annonçait cela comme on donne un prix dans une vulgaire friperie. Bruno n’avait la force de m’appeler, il était comme fou, il hurlait comme un loup, à s’en déchirer les cordes vocales, il ne pouvait même pas entendre parler de Marion. A ce qu’on m’en a dit, c’était atroce de voir pareille détresse, personne ne savait comment l’aider, sachant ce qu’il venait de vivre, et que les mots ne pourraient rien y changer… Pour moi aussi, c’était le noir, mais je devais être forte, il fallait que quelqu’un s’occupe de votre Marion, elle n’était pas responsable de la tragédie, et pourtant, c’est elle qui l’essuyait de plein fouet. Tu aurais vu ce petit bouchon à la maternité, si mignonne, si douce. C’était ton portrait, je me rappelais ta propre naissance, deux sœurs jumelles. Les infirmières étaient aux petits soins pour elle, ce qui s’était passé avait déclenché un élan de solidarité. Bruno ne pouvait s’occuper seul de Marion, il s’était reclus dans un mur de silence, de solitude, mélange de haine, de désespoir et d’amour. J’ai pris Marion avec moi, les quinze premiers jours, et ai fait comprendre à Bruno qu’il fallait avancer pour toi, mon ange, que Marion était ce que vous aviez toujours voulu, et il a brisé son silence pour aller vers votre fille. Marion semblait comprendre ce qui se passait, et la douceur de son sourire a réussi à allumer enfin le visage si éteint de son papa. Si tu avais vu cet instant magique entre ces deux-là, mélange d’amour et de larmes. J’en ai encore des frissons rien que d’y penser… Bruno est vraiment l’homme que nous imaginions avec ton papa, l’homme qu’il te fallait pour veiller sur toi, si tu voyais la tendresse qu’il a pour Marion, comment il se débrouille malgré l’épreuve et la douleur, sans jamais t’oublier, en faisant perdurer ta présence. Je me souviens de sa joie lorsqu’il m’a annoncé que Marion avait dit « Maman », cela lui tenait tant à cœur que ce soit le premier mot que votre petit ange prononce. C’est un vrai papa poule, toujours là pour elle, à la faire rire, à combler ton absence et à la chouchouter. Ils m’apportent du baume au cœur tous les deux, ma vie est si vide maintenant sans toi qui venais me rendre visite, ma fille, chair de ma chair. Nous avions partagé tant d’épreuves toutes les deux, nous avions une complicité si forte. Bruno est toujours là pour moi, aux petits soins, mais ce n’est pas pareil, il ne pourra te remplacer. Je passe le temps en jardinant un peu, tu sais, ces jolies fleurs que tu adorais, les jonquilles, j’en ai fait des parterres en forme de cœur et de les voir fleurir me rappelaient ta joie lorsque Bruno t’en offrait des corbeilles. Je tricote aussi pour faire des petits chaussons, des petits ensemble pour Marion, je lui ai même fait un bonnet, tu aurais vu comme elle était trognon. Bruno me l’a confie de temps en temps, il sait que cela me fait plaisir, et je suis une vraie mamie gaga, tu ne me reconnaîtrais pas si tu me voyais, je retrouve ma jeunesse à son contact. J’aurais encore tant de choses à te dire, à t’écrire, mais je dois en finir pour le moment, mais je te promets de te rédiger une prochaine lettre pour t’en dire plus sur moi. Ma chérie, tu nous manques mais saches que rien ne pourra effacer ta présence au fond de nos cœurs. Nous t’aimons, Caroline…